La filariose est causée par un nématode, la filaire. Il s’agit d’une parasitose non contagieuse directement de chien à chien. La transmission se fait par l’intermédiaire d’un hôte vecteur (transporteur) dans lequel le parasite accomplit une partie de son cycle vital. Ces hôtes intermédiaires sont des diptères hématophages, les moustiques. La filaire, répandue dans les milieux chauds, humides et tempérés, est un parasite blanchâtre de 20 à 30 cm de long. Au stade adulte, elle se loge dans le coeur et l’artère pulmonaire où elle se nourrit de plasma. Les macrofilaires, formes adultes du parasite, produisent les microfilaires (formes immatures) qui sont libérées dans le sang.
Le moustique qui pique un chien en phase de microfilairémie, ingère, en lui aspirant le sang, les microfilaires. Les larves poursuivent leur évolution et, si au bout de 20 jours, le même moustique pique un autre chien, il lui transmettra par voie cutanée les microfilaires évoluées. Pendant 80 à 120 jours, ces microfilaires ne bougent pas d’endroit et arrivent, après de nombreuses mutations, à l’âge adulte. C’est alors qu’elles sont véhiculées par le sang jusqu’au coeur et à l’artère pulmonaire. Cette parasitose est bien connue et redoutée des chasseurs qui n’ignorent pas qu’un chien atteint de filariose va à l’encontre de troubles cardio-vasculaires capables de diminuer sa résistance à la fatigue.
Un chien atteint de filariose se fatigue vite. Il bave, est pris de quintes de toux ; sa respiration est irrégulière. En raison de la masse considérable des parasites qui l’habitent, le coeur est soumis à un effort excessif lorsqu’il pompe le sang. Ce surmenage peut entraîner une hypertrophie de la paroi cardiaque, responsable par la suite d’une insuffisance cardiaque. Ces troubles peuvent être suivis de troubles circulatoires classiques avec ascite (épanchement liquidien dans la cavité péritonéale), hépatomégalie, oedème pulmonaire, insuffisance rénale et entraîner la mort de l’animal.
Il existe un produit spécifique à base d’arsenic, capable d’éliminer les vers adultes. Il peut être nécessaire d’associer à cette thérapie un traitement pharmaceutique destiné à enrayer les troubles consécutifs à la mort du parasite.
Pyrèthre, crèmes et produits antimoustiques à utiliser en été et en automne, moustiquaires aux fenêtres. En régions humides, éviter de sortir le chien très tôt le matin et le soir. Prophylaxie chimique à base de microfilaricides. Il en existe actuellement dans le commerce, sous forme de comprimés à administrer une fois par mois pendant la saison des moustiques
Association UNE HISTOIRE DE GALGOS
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